Hier, 6 juillet journée, chargée. Au matin (presque à l'aube, 9 h), réunion administrateurs, aménagement du panneau de l'espaec Alya, à l'entrée, avec vue sur la rue  (photos affiches, textes argumentaires) dernier dépôt de tracts, rdv pour Jean Pierre, avec le responsable du CE de la SNCF, derniers envois d'invit, mis au point avec la billeterie... la ruche s'agite.

 15h10, aprés un repas léger et ravigorant, préparation des décors et Générale; ils sont une douzaine de spectateurs à s'être immiscé dans cette belle salle climatisée. Un représentation un peu tendue, sur un rythme pas encore tout à fait juste mais pas de gros pépins dans le déroulé. Encore quelques calages techniques dus à la précision nécessaire aux projecteurs du théâtre noir, trés exposés au passage des autres cies...bref comme dit le dicton "générale pourrie, première super" !

Sitôt les décors remballés, direction le centre ville, l'artère principale, pour la PARAAAAAADE ! Nous sommes vraiment en fin de défilé, c'est long, trés lent, il y un tracteur derrière nous (!) et des chinois qui dansent devant ! Moins de monde sur le parcours que l'année dernière mais toujours une épreuve éprouvante. Les photos qui suivent montent tout de même de beaux sourires;

Aujourd'hui première, la frontière invisible entre les deux avignons (IN OFF mais aussi petites rues, petits théâtres et grosses artères et grosses prod )s'installe. Les premières défilés bigarées de tracteurs ( ceux sur deux jambes et un bras qui tient un flyer au bout) envahissent les rues. Avignon est lançé !

A dire tout de même : La Cie Pipa Sol a l'honneur d'avoir un encart dans le Monde du 5 juillet, dans une selection de 9 spectacles OFF à voir sur 1161 ! De fait, un texto ce matin de Mr le Maire d'Andrésy trés fier et encourageant pour sa cie locale !

Donc Avignon c'est partiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !

 

 

 

 

 

 

 

les minettes !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les deux gars, JP et Emile

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mme Lucie et Christine, complices

 

 

Dany et Pierrot

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans la rue, elles font fureur nos vieilles !

(Je parle d'hélène et de Lucie bien entendu !)

 

 

 

Bien la marionnette pour draguer...

 

 

Après l'effort...

 

 

 

 

 

 

 

Voici trois jours que nous pédalons, conduisons, grimpons, échassons, prévoyons,affichons,...voici presque qu'une semaine que lui en dessous se marre doucement ! Il est tellement au dessus de toute cette agitation... De qui je parle ??? Regardez  donc.

 

Nous pouvons cependant dire que nous sommes sous de bons auspices, ils sont deux angelots qui nous offrent ainsi leur flegme et leur décontraction tous les matins.

  Donc depuis mardi ce sont les derniers plans d'actions; le plan d'avignon est coché, séparé, divisé, sectorisé, deux équipes de deux, filles garçons, on ne change pas, on maintient les cohésions , et chacune chacun envahit la ville de la bouille charmante de notre André.

Les équipes ont chacune leur technique, en voici une...

C'est efficace, attrayant (cela permet selon un belâtre aux yeux noirs de faire ressortir assez joliment les fessiers), "original"  voire même "la meilleure idée du festival pour afficher" dixit une avignonaise ! Evidement parfois c'est pas si élégant et aisé mais les hommes ont inventé les murs et les gouttières et pous cela je les en remercie. La preuve :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et petit à petit Avignon se pare de mille et unes affiches (et je suis loin du compte!); le départ officiel a été donné à  14h. Tout contrevenant surpris à afficher avant l'heure était passible d'une amende de 15 euro par affiche arrachée.

La convention veut qu'il est interdit d'afficher sur les batiments officiels et protégés (pas d'affiches sur les murs du Palais des Papes par exemple !) les fils électriques (ah bon ?) et les barreaux des fenêtres et portails des particuliers (pas trés coopératifs quand même ). D'ailleurs les avignonais ne sont pas tous ravis de la présence des cies chaque mois de juillet que les ans font. 

Ainsi entendu dans les rues " Il faut pas confondre les festivaliers qui sont des gens bien et les voyous ! Il y a un amalgame qu'il ne faut pas faire ! Les voyous profitent du festival pour se fondre dans la masse, et ça c'est pas bien ! Il faut le dire !" ou encore, deux messieurs avachis et bougons devant une bière dans un bistrot en place centrale " Et dire qu'il va falloir supporter ça pendant trois semaines ! "  

Avignon change donc de visage, la multitude se fait jour et arrive déjà le moment où l'on ne voit plus grand chose.

 

 

 

 

 

 

 

 

Au petit jeu du avant après :

 

L'épreuve affichage a duré environ deux heures trente sous un soleil plus que vif. Certains ont même continué à la fraiche. Mais le combat devenait rude, l'espace se retrécissant tel une peau de chagrin. Et même si personne ne l'avoue, chacun espère secrétement un orage ciblé qui mettrait à bas l'affiche des copains afin de récupérer les bonnes places...La convivialité de la grande famille du théâtre n'est pas solide trés longtemps.

 

Pour finir cette journée, rien ne vaut un bon bain de pieds.

N'est ce pas Mr Eric Bono, notre compositeur, présent lui aussi mais pour un autre spectacle :

 

Aujourd'hui 5 juillet arrivée des renforts : mamie Gigi, le pit bull, dany le fils de et grand gars (c'est bon pour l'affichage ça ) et Sandra notre partenaire et assistante sourire de l'accueil et autre attrapage séduction du programmateur. Puis réunion cie à l'espace Alya, présentation officielle et enfin ouverture du Village du OFF espèce de lieu incontournable de tous festivaliers : C'est là le coeur , c'est là qu'il faut être, c'est là qu'il faut roder, alpager, écouter, récolter, presser, inviter, médiatiser...

A ce jour, le spectacle semble loin, alors que tout s'agite autour de lui. Et là est le danger il nous faut pas oublier que c'est ce moment là le plus important, ne pas oublier ce pour quoi nous sommes là, jouer, émouvoir, toucher, plaire, étonner, surprendre, jouer, jouer, jouer.

       

 

Samedi 30 06,  c'était ça ...

 

dimanche 1 07 c'est...

zzzzz !zzzzzzz! zzzzz miam miam ! hum ? zzzzzzz !zzzz ronpiche ron piche ! boulangerie ? pain frais !  vélo! nuages en masse, première gouttes....vite maison, regarder le vent se lever et les arbres se balancer...donc dvd bouquins, douche, pieds en éventail, miam miam (cuisinier du jour Didier avec blettes du jardin et haricots frais cueillis du matin par tata Bruno, on ne se laisse pas abattre) puis...siessssssssssssste ,  dvd bouquin, téléphone, la pluie sans discontinué...dimanche en avignon repos forcé pour la cie ! exceptionnel  !

 heureusement pour les intrépides, il y a un lundi ...et dés 7h30 heures le fourgon était déjà sur la route... direction la ville.

Programme : cadrillage des rues, repérage et dépôt d'affiches, flyers, et invits. Téléphones Portables actifs,  les membres de la cie lachés en pleine rue se laissent des rapports...ça sent la réunion débrieffing du soir...

Le soleil est revenu, les commerçants sont encore de belle humeur, ils préparent eux aussi le festival, vitrines nettoyées, anciennes affiches retirées, royaume du scotch...frémissements. 

 

Et parce que les photos du jour seront pour demain, la fin de ces lignes seront pour souricette, la mascotte et passagère clandestine de notre maisonnée.

 

 

Nous sommes partis de là ...

 

Aprés environ huit heures de route pour les gars et un peu plus pour les filles ( on respecte la parité chez pipa sol !) nous sommes arrivés à ce qui nous est apparu comme notre location de vacances de d'habitude; car oui, pour ma part, j'ai bien eu la sensation de revenir sur mes pas, comme chaque année, comme toutes ces années où chargés jusqu'au plafond de la voitutre nous partions au même endroit, retrouver les mêmes gens ou presque, se réjouir du " C'est comme l'année dernière "et s'inquiéter du " C'est tous les ans la même chose..." Mais,  il y des retours qui sont agréables et de plus nous étions attendus ...ce qui n'est jamais négligeable. Les propriétaires Mr et Mme Bruno sont comme tontons et tata, ils sont contents de nous revoir !!! Finalement un an, c'est bien court.

 

Aujourdh'ui donc samedi 30 juin rdv avait été pris pour 8 h, montage technique. Tous les régisseurs au pied des salles A et B (les deux grandes salle de l'espace Alya,) un petit café, un court brieffing, une visite rapide mais efficace des lieux (stockage décors,  loge et pipi room notamment) re brieffing pour recevoir les infos pratiques concernant la planification des jours de représentations (les délais de montage démontage, par quelle porte passe t-on, quel bruit n'a t-on pas le droit de faire et où peut on échauffer corps et voix...) puis déchargement du matos technique.

A quoi reconnait -on un rdv technique : de grosses camionnettes, de petits utilitaires, des hommes et quelques femmes habillés de noir, et de grosses chaussures type chaussures de marche, souples mais solides, des tatouages et des cigarettes à rouler ...Un peu caricatural mais souvent avéré !

Chacun se trouve un petit coin qui permettra aux régisseurs principaux de vérifier le matériel avant la venue de la commission de sécurité puis bagage des projecteur, comme les pigeons; une fois accrochés, en cas de problème il faut pourvoir les reconnaitre ! Nous sommes bleus...le jaune ayant déjà été attribué.Puis on reparti les projecteurs au sol en fonction de leur place là haut (qu'il serait bon qu'ils y montent seuls...cela éviterait à nos régisseurs de suer à grosses gouttes...même si je pense sincérement qu'un homme adore grimper ainsi au plafond)   

Cela donne ça...ou ça

 

Le plus attachant dans ce moment nouveau est la volonté réelle et visible de chaque membre des cies ( 7 dans cet espace) de s'entraider; chacun traville avec l'autre, on n'accroche pas uniquement son projo mais on mutualise ! belle image de début de festival que bien sur nous espèrons entretenir. Pour le moment, les sourires sont encore grands et ouverts...Il sera intéressant de suivre l'histoire des sourires lors d'un festival tel qu'Avignon.

 

Pendant ce temps au dehors, voilà à quoi ressemble l'espace nu du dehors

 

 

 

 

 

 

La future billeterie

 

 

Pour celles de la cie qui ne sont pas spécifiquement techniciennes, le temps s'est déclliné en installation dans le local décors des..décors, rangement trés fonctionnel en vue d'une installation rapide (nous n'aurons qu'environ 1/4 d'heure pour aménager notre espace avant de jouer -ouverture des portes pour nous à 15h25, représentation à 15h45) il va falloir apprendre la choré... puis quelques bricolages encore autour des affiches et découp des invits et couture...

 

Mme Lucie est décidément trés à cheval sur sa tenue de festivalière.

 

 

 

 

Demain : programme  ? il reste à déposer des affiches dans les bars et autres restaurants bien en vue, distribuer les premières invits, profiter des rues vides et s'habituer au soleil de plomb qui nous tombe dessus alors que nous étions partis sous l'orage grondant. Décidement tout est bien diffèrent en Avignon.  

Jour d'embarquement, voici le résumé en image...

Une précision, dorénavant nous tacherons, petites auteurs ( Agnès via Hélène ou vice verça cf au fait 2) de ce modeste journal electronique d'éviter les lettres inversées,  les lettres doubléeeees et autres arrangements avec la langue... signes aigus et remarqués de non relecture ou de fermeture d'ordi trop précipité. Pardon alors pour les yeux qui jusqu'ici ont été maltraités, nous allons y remédier. 

 

Donc nous y sommes, après plus d'un mois de préparation et un an de projection...le départ est pour demain 29 juin. Deux camionnettes, 7 vélos, une vingtaine de valises, des enfants, des marionnettes d'un certain âge (au moins trois de plus de 70 ans ) des yeux, des étoiles, des rêves. Mais puisque pipa sol ne sait pas faire une chose à la fois autant commencer le chargement par une interview longue et bien agréable avec deux journalistes , Jean Marc et Pauline du Courrier des Yvelines et de la Gazette des même yvelines et notre chère Isabelle O. représentante de la mairie D'Andrésy pour la comm, la presse...

Entretien devant quelques verres bien frais de grenadine et autre jus de citron pour raconter, se raconter, se chiffrer en volume, en nombre pécuniers et autres données qui font de notre projet une véritable expédition...une part d'intimité de la cie qui se dévoile, des quetsions fines et surprenantes, une écoute qui aident ces fous pas si inconscients de pipasoliens à se mettre en bras de chemise et sortir avec sérénité enfin au grand jour tous les petites bricoles  accumulées. Merci de nous avoir fait asseoir enfin .

Voilà pourquoi les images...

Ah...qui dit article dit photo...les marionnettes sont prêtes, impatientes ? Sans doute...et cabotines !  

 

Tout sortir pour mieux ranger sa chambre ...

 

 

 

 

 

 

Et c'est parti pour le tour d'Avignon ! la gamme est presque complète, du VTT au vélo de ville, en passant par le siège bébé ou encore le vélo pour gens de plus de deux mètres...  Le festival c'est aussi de belles cuisses en fin de mois et des parkings à vélos dignes d'Amsterdam.

 

Y' a un truc ?

 

Mais Dame Lucie nous presse...la chaleur monte enfin, une belle journée comme un rappel de l'année précèdente où le chargement avait duré plus de quatre heures sous un soleil de plomb. Le matériel à embarquer était vraiment plus extravagant (gradins, véritables sièges de théâtre, pendrillons de toutes tailles pour reconstituer une cage noire, pont où charger les projecteurs, vélos, bien sur,caisses, cheval, cochons ...)

Cette année c'est du tout doux tout simple, il restera de la place, trés inquiètant...Une conséquence sans doute de la volonté de simplicité dans la démarche toujours en évolution de la cie...mieux pour le dos, mieux pour les genoux, mieux pour le regard, se concentrer sur l'essentiel, l'essence du propos et la pertinence de la marionnette.

 

 

Quelques affiches et autres tracts...Il faudra donner les chiffres un jour prochain.

 

 

Au commencement était le presque rien...

 

 

 

Puis les hommes apparurent

 

Une espèce à tête chercheuse et à derrière en vue...

 

Charger c'est ...réflechir, vérifier, refaire, soupeser, chercher du léger ou du carré, connaitre les volumes, envisager, projeter, anticiper

 

 

 

oui c'est vrai on dirait bien qu'il n'y a que Didier qui bosse...

 

 

 

Mais pour charger il faut aussi savoir attendre avec le sourire...pas toujours facile, car qui dit chargement dit déchargement, montage long ( souvent plus de 5 heures) représentations démontage, rechargement, et déchargement avec bien entendu la route aller et retour...Tout cela n'est pas une plainte mais juste une levée de voile sur l'envers du décor, situation spécifique certes à cette cie mais pas si unique que cela...Alors sourire parce que nous avons choisi d'utiliser nos mains du début à la fin d'une création.

 

 

 

 

une dernière touche..............................................

 

 

 

 

 

 

Et c'est prêt !

 

 

 

 

 

Les maitres rangeurs ! Je vous promets la même photo en fin de festival !!!

 

Une dernière touche à l'aventure Avignon, et pas des moindres... Le livre écrit par Rosette Siclis est sorti ce mercredi; il s'agit d'un trés long travail de plus d'une année d'écriture, de relecture, de mise en forme...d'écoute de rencontres, une bien belle traverse que nous offre ce spectacle. Merci à Rosette de nous avoir confié sa mémoire et de nous avoir davantage ancré dans ce que nous pensons être une formidable leçon de vie et d'art.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En route !