• Comme la mer sur des pâtés de sable journaliers

    Dans la nuit de ce mercredi à jeudi le mistral s'est emporté; les oliviers en sont tout chamboulés, malgré l'habitude, et les affiches les moins résistantes parsèment les rues. Nous attendons l'orage ?  Il est de tradition de dire que le mistral en avignon s'installe pour 3 6 ou 9 jours...profitons donc de ce petit air de Bretagne pas désagréable.

    Les deux spectacles ont trouvé leurs marques, il y a encore cependant l'aventure de peaufiner, essayer un détail, resserrer une vis de jeu, savourer le temps de jouer.

    Coté presse, un article papier et une interview radio sur France bleu Vaucluse sont en attente d'ici peu; les deux communiqués sont issus  de spectateurs professionnels accompagnés de leurs enfants ayant grandement apprécié les petits pas notre chaussure voyageuse.

    Chez "A petits pas", les petits spectateurs en effet gazouillent, commentent, s'endorment, réagissent, s'approchent intrigués du meuble, réclament la baleine, se réjouissent des pingouins. Un petit garçon a été très fier d'amener pour la première fois sa petite sœur au théâtre. Moment important qu'il est plaisant d'avoir offert.

    Chez "Valises", l'émotion est au rdv, Rosette par son livre nous accompagne, ainsi que toute notre "famille d'anciens".

    Le public est donc là, doucettement, et les jauges augmentent chaque jour. Le constat d’après la rumeur serait un peu partout le même; une fréquentation pas à pas, peut être due à la chaleur des ces derniers jours, le prix des places, une présence de spectateurs sur un temps réduit, l'immense choix des possibles qui peut déboussoler et décourager...une sélection alors issue de choix draconiens, motivés peut être par le désir de ne pas se tromper ? Avignon reste ce mystère là. Malgré le tractage intensif, malgré les affiches, malgré la parole échangée au coin des tables des innombrables cafés, malgré la chasse aux articles, rien ni personne ne peut dire pourquoi cela marche.

    Il est passionnant d'observer les spectateurs qui circulent dans les petites rues provençales à la recherche d'un théâtre munis de leur plan et programme (pardon bottin) du OFF sous le bras, bien serré, pas assuré, déterminé, oeil rivé sur la montre. Les dits programmes présentant l'ensemble des productions par espaces, cies, heures, genres...sont souvent annotés, les pages repérées, accompagnés de carnets de notes, de tracts imposés ça et là, mais reste une valeur sûre, une référence, un appui fidèle que le consulte comme un oracle ou presque. 

    Avignon ou le jeu de piste à l'échelle d'une ville où se croisent les flâneurs, les familles aux glaces, les artistes et techniciens à vélos, les amis qui se retrouvent comme en colo, les groupes de touristes au pas de charge, les locaux, les employés de la voirie, les chinois en parade,les grimés, les déguisés, les vendeurs de journaux... Insolite, irréel, soulant, vertigineux...une certaine habitude de déplacement, de flux migratoires se mettent en place et se répètent chaque jour plus ou moins bien huilés. Un temps à part.

     

    Comme la mer sur des pâtés de sable journaliers le sourire du siège rouge de théâtre

     

     

    Et bientôt, la recette en image du bon vieux pâté de sable par Christine D.

     

     

     

     

     

     


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