Voilà c'est écrit, un festival c'est un engagement, une idée saugrenue, une envie, un désir de s'engager, sûrs de soi et résolus mais non moins fébriles ! bref, avignon, c'est un an de préparation, jour pour jour;  pour preuve, la décision de repartir a été prise au lendemain de la victoire de juillet 2011 ! Un vrai coup de foudre ?

A peine les vacances finies (enfin chez Pipa Sol, vacances est un mot un peu inconnu , trés proche de la parole de Colette " Pour moi les vacances c'est de travailler ailleurs"...) , nous avions déjà reservé notre maison, notre salle, fait le bilan de 2011 et donc repensé nos stratégies comm. diff, technique... , expérience à l'appui...Toute l'année nous avons eu ce mot avignon en bouche, nous en avons imaginé les couleurs, la déco, les invités, la tenue du marié (mais André a du mal à changer de costume, il tient à sa valise et son pull orange !), les témoins, les bans , les animations... bref le plus beau mois de notre vie ????

En tout cas une grande excitation, la perspective de plaisirs  et c'est cela qui compte ! ...

Parce qu'après tout pourquoi faisons nous un métier pareil si ce n'est pour le plaisir de jouer le plus souvent, de nous mettre en "danger" émotionnel  de cette manière un peu folle...

Et parce qu'il est bon de soulever le voile voici pour ce billet du jour, le programme auquel sont soumis tous les membres de la cie ( marionnettes et maman de la metteur en scène comprises)

Il est donc demander de s'atteler avec ardeur à la COMMUNICATION ( c'est réellement écrit en majuscule...dire et se faire voir, c'est le secret, il parait !!!)

Donc communiquer auprés :

- des Institutions de tous poils; parcourir Paris avec un sac de 10 kg rempli de tracts et les déposer généreusement dans tous les endroits clés (dont on aura auparavant référencées les adresses et autres stations de métro, genre jeu de piste!) s'entrainer aux courbettes,  apprendre quelques petites phrases bien senties sur l'état de la culture aujourd'hui, se sentir grand, ne plus baisser les yeux, ne plus s'excuser d'être une petite cie, et surtout avoir une habilité à s'incruster aux buffets, rire fort, mettre une robe rouge pour les dames, et un look, chemise blanche en lin et pantalon léger , à peine un peu froissé pour messieurs, savoir tenir une coupe de champagne tout en déclamant quelques bons mots ou reflexions à la fois profondes (ou pseudo profondes) avec de grands mots en majuscule qui sonnent haut  (je vous laisse en chercher quelques uns) 

  - des programmateurs de tous horizons ( jeune public ( JP dans le jargon et tout public ( TP) ) Ceux là se sont les plus difficiles à attraper, ce sont des petits animaux assez imprévisibles, peu causants, peu disposés à vous informer de leur déplacement, il faut savoir flaire, repérer, appâter, sourire, et être tenaces, horripilants, agaçants, tout en étant courtois et sympathique; jouer parfois sur la franche proximité, l'assurance ou l'humilité de l'artiste qui parle par son oeuvre.

- le public !! AAAAh la public sans qui...là je n'ai rien à dire, je l'aime sous toutes ses formes et quoiqu'on en dise, en Avignon, malgré le fait que se soit un immense supermarché, nous jouons d'abord et surtout pour le public  !c'est une chance que cette multiplicité.

mais pour que le public veuille nous suive, il faut informer, parler, faire de la radio, rédiger des courriels, créer des blog, face bouquer...bref COMMUNIQUER je vous le dis !

-la Presse : Plutôt une bonne amie si on en juge par les articles nombreux (et forts élogieux de l'année précédente) Ca c'est plutôt un point à gérer sur place : Didier à un truc : il repère  le journaliste, il achète son journal, et passe tous les matins devant le siège social du journal pour prendre un petit café et taper la discute ! et hop ! 

Sur cette bonne note et cette démonstration que pour être avignonais cela demande du muscle, de bonnes baskets, un bon vélo, de la ruse et de conscience/ confiance collective... je  délaisse mon clavier pour rêver à ces quelques minutes frileuses et uniques, juste avant le début du spectacle...je vous raconterais un jour.