• la Guyane..pourquoi une telle réputation ?

    Lors de notre périple, nous avons eu l'opportunité de louer une voiture et de passer un weekend à vadrouiller dans ce département français bien trop méconnu. C'est un régal pour les yeux, les papilles, la langue parlée et le corps qui s'ouvre au vert des arbres, au bleu du ciel chargé pourtant de nuages lourds, aux ondées brusques et promptes à vous détremper en moins de 10 secondes...

    La Guyane ne mérite pas sa mauvaise réputation qui dans le même temps la préserve des touristes...Comme me l'a redit une petite dame assise tranquillement avec ses copines prenant le frais, il n'ya pas de mygales à chaque coin de rue, ni de serpents qui rôdent et n'attendant que votre inattention pour vous injecter un venin sans recours.

    Le samedi sur les routes enfin la route principale, N1 une trace goudronnée bordée par la forêt luxuriante qui n'attend qu'une chose : reprendre ses droits. Déjeuner dans un village Hmong, communauité originaire du Laos, ayant fuit le pays dans les années 80; cultivateurs, les Hmongs  vivent dans ce village adorable et serein. Préservé du monde mais trés actifs et puissants. Ils sont les agriculteurs attitrés , même s'il parait que leur culture n'est pas tout à fait exempte de produits disons fortifiants pour les plantes. le pays est trés peu peuplé mais il faut assurer la production qui sera ensuite vendue par les Chnois .

    la Guyane se distingue de ces multiples ethnies, des communautés qui se cotoient travaillent ensemble, se respectent mais restent attachées à leurs histoires, leur racines.

    On distingue les créoles (les plus nombreux), les surinamiens et les brésiliens ( les voisins), les haitiens ( toujours les plus pauvres), les métros ( les plus nantis souvent des gendarmes, des militaires, des profs, des ingénieurs , la fusée Ariane tient une grande place ici), les chinois donc, les Hmongs, les noirs marrons ( descendants des esclaves qui s'étaient enfuis et réfugiés dans la forêt) et les amérindiens ( les plus anciens)...Voilà de quoi rejouir les curieux que nous sommes. c'est la France mais déjà ce n'est plus elle, il y un truc...il y a un attachement sincère qui se crée et qui fait voyager avec la sensation d'être déjà un peu du pays.

    Cela rend coooool!

    Donc samedi, village Hmong et village de Roura ( déjà plus "urbain" enfin tout est trés relatif, nous sommes quand même sur un petit bourg peinard, ou le marché se constitue de 4 baraques avec petits producteurs locaux forts sympathiques qui se régalent à transmettre les recettes à base de piment, d'étranges comcombres piquants et autres salades  de mangues...)

    une petite cascade où faire trempette, un ti punch sur cayenne, et retour à la villa. Dodo les valises.

    Dimanche, une surprise : direction les îles du salut, les trois îles ayant abritées le bagne pendant prés de 100ans. Un endroit terrifiant qui aujourd'hui est un véritable paradis. le contraste est déroutant, ; au dessus du roulis des vagues, on perçoit la plainte des prisonniers,  la peur la maladie, la folie, la peine, le desespoir ...et pourtant, le soleil est parfait, les cocotiers en place, les singes capucins à portée de main, adorables, les iguanes disposés à se faire prendre en photo...bref, une journée entre histoire et illusions, l'impression d'être entre deux mondes...entre deux cycles de mémoire.

    Aprés une bonne douche direction sous des trombes d'eau cayenne et le carnaval, enfin ! le défilé, les couleurs, la danse, les percu qui bousculent les fessiers, allongent les jambes, délient les langues et poussent au chant, aux claquement de mains, au cris, aux extravagances. Les rôles s'inversent, les hommes se régalent d'être habillés en femme, les femmes, se masquent et choississent leur cavaliers à leur guise ( Touloulous, tololos...et autres personnages fantasques...) Nous ne suivons pas, nous sommes grillés par le soleil, alanguis, couché à l'heure du défilé, il nous pousse au sommeil.

    Lundi décollage à 20h, mes camarades visitent une reserve animalière, je profite de la terrasse pour donner une dernière fois leur patée aux moustiques...qui vont être bien malheuraux de notre départ et retour mardi matin dans la grisaille et le froid...

    la Guyane mérite qu'on s'y attarde même si son nom signifie " sans nom" et que tout le monde ici s'accorde à dire que les métros ne sont toujours que de passage !!!

    la Guyane est un espace de transition, une porte qui nous n'avons pas envie de refermer trop vite...il y a des idées de revenez'y...à suivre ?  

      


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