• Il reste une aprés midi pour cloturer cett édition du festival; notre dernière pour cette saison arrive et nous attendons avec ??? ce moment. Pour ma part, j'ai hâte de repartir sur les routes, sortir de cette ville qui commence a ressembler au fond de ma poche, ultra connue, mais il reste ces dernières 50 minutes avec l'incertitude du spectateur et de son nombre mais surtout ce plaisir d'être allé jusqu'au bout ensemble, malgré tout. Il faut que je songe à interroger mes petits camarades sur leur état mental (enfin, on se comprend!).

    Ce récit de quelques jours ne s'arrête cependant pas là il y a une suite à venir, il y a encore demain démontage et la rentrée de septembre : nous remetons les mains et peut être les votres dans la colle et sur les ordis et on relance la machine qui en fait ne s'arrête jamais vraiment de tourner.

    Dans quelques minutes je m'en vais régler la note au cybercafé qui m'aura permis cette communication presque journalière; il y a aura donc un trou sans doute dans le carnet mais l'attente est une bel ingrédient qu'il faut savoir distiller.

    A bientôt donc et merci de vos retours, de vos lectures, et prenez soin de vous.

    André et sa grande famille vous embrasse et promettent de s'amuser follement du haut de leur 80 cms !


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  • Quelques jours de silence car le temps nous englue; il y des petits batonnets qui apparaissent dans nos têtes, et oui, nous comptons les jours !..

    J-3 représentations avant éclatement complet pour le mois d'août de la cie...

    En attendant c'est l'heure des premiers bilans...En gros, Valises d'enfaace en Avignon c'est plus de 200 programmateurs soit 20% du public pour ce spectacle (ce qui est assez énorme...) c'est également plus de 1000 spectateurs, mais pour seulement 8% d'enfants ...En effet, nous avons eu cette surprise, peu d'enfants, beaucoup d'adultes tous âges confondus...Nous espérons que les dates à venir se destinerons aux scolaires (sans aucun doute ) mais aussi aux familles. 

    Demain 27 juillet grande réunion de bilan, les chiffres et les retours seront exposés, analysés, réfléchis, anotés...et les conclusions suivront...

    En attendant, nous poursuivons notre découverte d'autres cies ( chaque membre de la cie a vu environ plus de 20 spectacles) et les discussions autour des spectacles sont vives et nourries ! les esprits sont engagés, et les goûts forts variés !

    Et à présent quelques images...  

    Voici le génie de l'arbre, celui qui veille depuis fort longtemps sur cette cour d'école pleine d epoussière que nous arpentons depuis un mois; c'est ce visage que je regarde chaque jour vers 14h50, il porte vers l'avant, il me tend vers. Il m'offre l'évasion et la sérenité;

    Les couleurs de la palette avignon sont ce vert des arbres, ce jaune de leur corps qui s'effritent, se déplument, le bleu profondément clair du ciel, la gris de la cour et des murs d'école, le rouge de la moquette du la salle, le noir du tapis de danse où nous agissons, ce noir poussièreux où s'impriment les pas de chacun, et fini par garder les traces des scotchs, le jaune lumineux des éclairages plateau, le brun des peaux, le blancs des tables de bar, le verre des canettes, les couleurs chamarées des robes des dames,  et le gris zebré des routes sur lesquelles nous ne cessons de rouler pour rentrer nous détendre... même si certains prennent de l'avance ou rattrappent leur retard ?

     

    J-3 quoi !

     


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  • Avant  dernier weekend, avant dernière semaine, avouons le, nous comptons les jours ! mais nous gardons le plaisir  alor sl'essentiel est préservé ! les jours semblent se ressembler et pouratnt ce sont les petits détails qui nous entrainenet dans une pseudo nouveauté dans un paysage qui ne bouge pourtant que peu.

    Heuruesement il y a les spectacles des autres cies, les coups à boire le soir, les popotes entre potes, les petits plats à la maison, les surprises de croiser quelqu'un au milieu de cette foule qui joue elle aussi à cache cache. Ils sont là les spectateurs mais pas toujours au même moment, il y a des jours à petite jauge et d'autre à pleine entrée...Il y a aussi la fatigue qui est bien là et qui nous oblige à creuser notre énergie,  à rester prudents et attentifs, nous coucher un peu plus tôt ou arriver un peu plus tard , à moins courir les rues...Mais il y a toujours le plaisir, la concentration...et les surprises, maitre mot : par exemple, la visite en tant que public de programmateurs venus de Chine,de la Réunion, de Norvège...et l'on se prend à rêver de tournées internationales ! 

    Avignon porte de rêves ?

    Pour le moment, plus de photos... peut être l'oeil s'est il un peu émoussé mais pour compenser, des images vivantes...

    Auparavant, un lien important, celui de jean Gabriel Carosso  : www.nousetionsdesenfants.com, site du Comité de la rue Tlemcen. Jean Gabriel, trés touché par notre travail  a été un superbe prescripteur et nous a permis de jouer pour nombreux de ses amis et connaissances trés proches du sujet. Merci à lui.

     

    Et maintenant le film :

    www.festi.tv/Festival-Avignon-Off-2012-Reportage-Cie-Cie-Pipasol_v595.htlm

    6 jours restants, 6 jours encore, 6 jours heureusement, 6 jours impatients, 6 jours qui vont filer mais que l'on va déguster jusqu'à la lie ! Car Avignon est une chance, un terrain de jeu immense, pertrubant, dangereux, amusant,, usant mais à vivre pleinement, malgré tout. 


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  • Allez , suivons la courbe du soleil, le mistral nous a abandonné cette nuit, il s'est régalé à secouer les arbres et les chapeaux et finalement est allé jouer bien ailleurs.

    Nous nous retrouvons accablés de chaleur...ce sujet est le premier abordé avant même les spectacles vus ou à voir ! Bonjour les clim, pardon la planète, avignon n'est vraiment pas l'endroit le plus écolo du moment...Et je ne parle même pas du nombre de tracts, flyers, affiches, éditos, feuilles du off, photocopies, électricité des projecteurs et autres fourneaux à paninis, et enfin le record des bouteilles d'eau en plastiques qui circulent autant que les canettes .     

    Avignon isole du reste du monde, nous ne savons rien de ce qui se passe à l''extérieur, nous en oublions l'actualité, les autres, seuls comptent ces spectateurs potentiels dont les yeux nous suivent dans le noir et dont nous attendons le battement de mains et, soyons honnêtes, le portefeuille !

    Avignon coûte cher, trés cher, à tous et toutes. Il ya en effet deux choses qui filent à la vitesse du vent, le temps et l'argent; impossible à gérer, impossible à rattraper, malgré les horaires qui blindent les théâtres. Avignon est une course à tous niveaux qui a tendance, si on s'y plonge avec volupté,sincérité, obligation, et "conscience professionnelle" nous absorbe et nous rend paradoxalement aveugles, légers, sérieux, pressés, nonchalants, ennervés, entreprenants, parfois curieux encore.

      Voilà pourquoi je veux  écrire aujourd hui sur les rituels, de ces petites manies qui réglent nos journées, l'avant et l'après spectacle , coeur de nos heures sudistes.

    Ante spectacle chacun et chacune s'accroche donc à son calendrier intime, nous refaisons les mêmes gestes afin de respecter notre priorité.

    Nous jouons à 15h45 , nous devons être prêts pour 15h10, moment d'installation des décors et autres vérifs techniques, donc...

    Arrivées séparées aux environ de 13h30 14h; Agnès, après un petit café, sort son tapis de yoga et pratique une demie heure, la posture sur la tête est souvent la conclusion de ce training rassurant. Pendant ce temps, Christine s'installe en posture délicate, les pieds au mur et s'octroie 10 minutes de silence et de concentration respiration. En fin de pause, elle ouvre ses mains et compte un à un ses doigts, elle s'étire et savoure.Puis elle pratique des exercices de voix. Ses Oui ouui oui légers résonnent dans le local décor.

    Pendant ce temps, Didier attend, scrute, observe, pense,discute, fume sur son banc derrière les canisses, à l'abri des regards et du vent.

    Jean Pierre arrive souvent vers 14h30 , il aime se balader, aller voir des spectacles, rencontrer discuter. Le village du off a tous les jours le droit à sa visite des deux garçons. Didier n'aura bien sur pas manqué d'aller saluer ses amis de la Marseillaise, journal qui ne se décide pas à écrire un article... 

    Vers 14h30 , aprés de nombreuses gorgées d'eau pour tous, Agnès coiffe son bas, celui qui protège ses cheveux longs et les maintiennent en place durant tout le spectacle. C'est une technique issue du théâtre masqué, une façon de resserer ses esprits, de fermer la boite à rêves et de centraliser l'énergie. Généralement elle efface d'un coup de fond de teint son tatouage au doigt, les spectateurs sont trop proches dans cette salle pour ne pas le remarquer. Puis habillage, d'abord le pantalon, puis le tee shirt, manches longues !!! Et puis l'écoute attentive d'un morceau choisi parmi le Gotan project, les symphonies de Brahms, le boléro ou encore le dernier album de Bashung.

    Christine s'habille  tranquillement; elle aussi installe son bas et plaisante, elle croise souvent notre régisseur Laurent, et papote; Didier met son pantalon de velours; il attend le dernier moment pour mettre son sweet. Pendant ce  petit temps restant,  torse nu, il s'asperge d'eau régulièrement.

    10 minutes avant 15h, saisie des décors et accessoires propres à chacun, et rapprochement des dits ustensiles jusqu'à la porte de la salle. Puis, en poste, chacun et chacune attend la sortie des spectateurs du spectacle qui précède...sur la ligne de départ.

    Ce qui a été une course est aujourd'hui une marche assurée et bien reglée, cela ne nous empêche pas de toujours procéder selon le même schéma. Il y peut être une forme de superstition là dedans, une forme de sécurité dans la routine , une façon de se remettre dans le jeu à venir.

    Post spectacle, c'est le déshabillage, les vétement collent et sentent fort, étendage...puis la ruée sur les canettes d'eau à bulles et autres sodas, c'est le bonjour à ceux et celles qui nous ont attendus, c'est le relevé pour Sandra et Didier des noms des programmateurs qui ont assisté à la séance, c'est l'éclatement de la cie, le souffle qui se pose et les joues qui brulent. C'est une petite mort, une suspension, une de plus, une de moins...Nous croisons les spectateurs d'après, de nouveau anonymes.

    Au fait... aujourd'hui, nous avons fait salle comble, et pour nous accompagner nous avions le regard aigu et important de Paul F venu avec sa femme et ses petits enfants.  Paul est un des enfants des maisons, un cas à part comme il aime à le dire,  un  bel humain qui a pris le temps de nous connaitre et nous suivre et qui aujourd'hui nous accorde sa confiance...de quoi nous diriger avec gourmandise et toujours un plaisir nouveau, vers demain.

     


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  • Voici la tête de notre chère Sandra devant l'affluence record de programmateurs hier 16 juillet !

    Ils étaient 24 en tout ! c'est énorme ! C'est inconcevable, c'est grisant et un peu effrayant !

      L'effet boule de neige s'amplifie, nous en sommes à plus de 530 spectateurs, 102 programmatteurs, des retours émus et sincères, la présence d'un journaliste d'Arte ...bref nous avançons mais nos jambes tremblent un peu. Nous voulions cela mais soudain, c'est là, à portée de nos mains  souvent occupées par nos personnages qui nous donnent et assurent notre parole.

    Il y des battements de coeur au moment juste de l'entrée sur le plateau qui se font de plus en plus fort. La respiration s'accèlère.

    Le spectacle commence par une ouverture de porte, un rayon de solei et de lumière au plafond qui nous indique cachés en coulisses que les spectateurs arrivent. Il y les paroles, la précipitation des enfants pour se mettre au premier rang, celles qui téléphonent encore, ceux qui frappent du pied le métal des gradins, la toux, leur présence qui nous fait respirer profondèment. Nos yeux guettent la disparition de cet éclair. Ils, elles, sont là en attente, qui attendent notre vitalité, votre histoire, nos magies.

    C'est un moment délicieux unique, toujours diiffèrent, toujours exaltant. On ne sait rien, on ne sait pas comment cela va se passer, on se remmémore en vitesse tout ce qu'il y a à donner, retrouver, tous ces petits détails qui font peur, toute cette attention et cette énergie qui va falloir aller puiser malgré la pointe de fatigue qui se présente un peu plus chaque jour. Et il faut sourire sous la cagoule, sentir la sueur délicatemment se former, la savourer, car elle crée l'électrochoc nécessaire pour avancer.

    Soudain la porte se ferme, le silence ne se fait pas encore trés clair, nos yeux sont braqués sur la valise du grand père en avant scène; lorsque la lumière s'éteindra sur cet espace, il faudra avancer le pied et tout reprendre, comme la première fois.

    Et puis il y a la main de Didier sur mon épaule gauche, je suis son guide, une fois la lumière éteinte il faut avancer jusqu'au centre du plateau, se toucher, se sentir ensemble, attraper la main de Christine qui est placée de l'autre coté et nous rejoint, mettre en place nos valises comme on arme un bras ,  plier les genoux, respirer encore encore, et parfois, si on en a le temps, murmurer  "bon voyage... A tout à l'heure".  

     

    C'est le début de la plongée, c'est l'ouverture absolue de toutes les sensations, le fourmillement du plaisir , la saveur du jeu, la fierté simple de donner et d'entendre le public se laisser prendre.

    C'est le moment d'oublier que juste avant nous étions comme ça...

    ou encore

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Dans tous les cas merci à tous pour votre soutien et vos messages, votre lecture attentive et vos remarques qui nous donnent l'élan.

    Petit message perso à Rosette Benière : Le livre dont je fais mention est le livre de Rosette Siclis, " La Valises de Rosette" que nous avons emporté dans nos bagages aisni que le ivre de Daniel Baron. Nous les proposons tous deux à la sortie du spectacle, de beaux "outils "pour prolonger notre devoir de mémoire.  


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